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5MPP #6: La voile solaire
Pour l'épisode d'aujourd'hui, on va parler de la voile solaire.
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Cependant, avant de parler des projets qui y sont liés, je vais me permettre une petite parenthèse pour parler du fonctionnement de la voile solaire, qui est plutôt simple.
En fait on peut facilement comparer la voile solaire à la voile "normale".
. La principale différence est que la voile classique va utiliser le vent, donc les molécules qui composent notre atmosphère, pour la pousser et faire avancer sa charge, la voile solaire va utiliser le vent solaire (un flux de plasma composé principalement d'électrons et d'ions, responsable des aurores) ou, dans le cas de la mission Breakthrough Starshot, un rayon lumineux (donc des photons), assez intense pour provoquer une poussée.
Alors, vous vous en doutez, la poussée ainsi obtenue via le vent solaire ne dépasse pas les quelques millinewtons, poussée largement insuffisante, donc pour atteindre une vitesse et une accélération notable et ne permettant pas, non plus, d'orienter la poussée à souhait.
Par contre, pour reprendre l'exemple de Breakthrough Starshot, encore une fois, en utilisant un rayon laser, et donc une installation dédiée, la voile solaire gagne beaucoup en potentiel.
Maintenant qu'on a fini la parenthèse sur son fonctionnement, on va parler rapidement des projets l'utilisant et ayant déjà volé.
Déjà, on peut noter Nanosail-D2, de la NASA, qui a testé avec succès sa voile solaire entre novembre 2010 et septembre 2011.
Pour l'anecdote, son petit frère, Nanosail-D, devait être mis en orbite par une falcon one, mais le lancement sera un échec.
Du côté de l'agence spatiale japonaise, on peut citer la mission IKAROS, qui teste une voile solaire de 173 mètres carrés depuis 2010.

Et enfin, du côté de l'agence spatiale européenne par contre, c'est le silence.
A part une phrase dans un article pour enfants précisant que c'est étudié, rien de bien concret.
Si la voile solaire semble être un concept prometteur, beaucoup de difficultés restent à surmonter, notamment la consommation d'énergie et la réflexion de la voile, en effet, plus la voile solaire sera réfléchissante, moins la perte d'énergie sera importante.
L'idéal étant une voile réfléchissant 100 % de la lumière reçue, 100 % étant, malheureusement, impossible à atteindre.
En effet, les meilleurs concepts de voile solaire ne permettent pas plus de 99,9 % de réflexion, ce qui reste déjà plus que correct.
D'autre part, pour reprendre encore une fois l'exemple de Breakthrough Starshot, la voile doit être légère, résistante, rigide, mais pas trop...
Bref, une série de défis à relever avant d'envisager son application dans de véritables missions d'exploration.


Dernière mise à jour le: 01/01/1970 00:00